Warning : Ceci n’est pas un texte politique. Il ne comporte aucune plainte, aucune revendication. Il est l’écho du chant que j’entends des étoiles chaque soir, la petite mélodie qui se joue dans ma tête, et que l’envie m’est venue de partager. Je doute que beaucoup comprennent, mais j’écris quand même, parce que c’est le principe même de Sama Queendom : entrer dans mon monde. Et pour mieux essayer de comprendre mon ” Mood” du jour, vous pouvez directement aller à la vidéo en bas de l’article, et la mettre sur Play tout en lisant.
J’aime regarder les nuages fondre sur le ciel grisonnant, vieillit par une journée qui finit enfin. J’aime sentir la caresse du vent contre mon visage, pendant que tous mes sens s’ouvrent à l’Âme du monde. Quand le soleil n’est plus là mais que la Lumière subsiste.
L’Âme du monde ? C’est pour moi tout ce que j’entends et perçois lorsque je prends le temps de vivre. C’est la rencontre céleste de l’Esprit avec l’Espace et le Temps, le lieu et le moment où, les yeux fermés, je sens se retrouver en moi tous les Moments que j’ai vécu. Là où se retrouvent les murmures de Dame Lune, la lumière des étoiles, le chant de Maître Vent et toutes les prières du monde, même les plus silencieuses et désespérées.
Mon “Âme du monde” est mon Aleph , je la retrouve quand j’en ai besoin. Je ne me rendais même pas compte de son existence avant de quitter le Sénégal. Puis j’ai connu Paris, et maintenant Kent. Et je me rends compte qu’il y a ce lieu, que je peux toujours retrouver. Il suffit pour cela que je puisse admirer le ciel, ne serait ce que pour quelques secondes. Il me rappel l’infini, il me rappel que la Paix est en moi, ancrée.
Et plus je suis connectée à la Nature, plus mon Aleph est Grand. C’est quelque chose qui n’a rien à voir avec un aspect religieux. Pour moi c’est l’émerveillement de la Vie. Car je suis persuadée que je l’aurais ressentie même si j’étais athée. L’Aleph, en plus d’être un moment, est un sentiment. C’est la conscience de vivre, savoir embrasser le miracle d’être en Vie. C’est ce que ressent un petit enfant qui découvre le monde, en posant toutes ces questions qui nous semblent si idiotes. Tout nous semble normal, acquis, ” naturel”. Ce ne devrait pas être le cas.
L’on devrait toujours pouvoir se demander comment est il possible qu’un miracle tel que celui de la Vie, celui de cette Terre toute entière, puisse exister.
Alors chaque soir, je prends le moment d’être ébahie. De me poser toutes les questions ” idiotes” que peut se poser un enfant. Je prends le temps de m’émerveiller. Et c’est en s’émerveillant de la vie que l’on tient, que l’on supporte son paradoxe, ses atrocités.
C’est en laissant un peu de naïveté me toucher, une fois par jour, que je peux le reste du temps être réaliste. Alors je vous souhaite d’être naïf, ne serait ce qu’un tout petit peu.
Ou alors j’ai tort, et je lis trop de livres de Paulo Coelho. Mais peu importe, car je me sens vivre.
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