Tes vagues vomissent la prétention des hommes.
Ta mousse,
Blanche,
Lave notre âme quand
Ton sel épice
L’éternel quotidien du ciel
Jamais tu ne te fatigues
De caresser ton Amant,
Sable, désert de sucre roux
Qui équilibre
Ce goût amer que tu traines
Lui, Sable, qui toujours t’attend
Tu le grignotes chaque jour un peu plus. Les hommes s’en inquiètent, mais votre Amour est plus fort.
Et pourtant tu sembles refuser
Ses cadeaux
Coquillages,
Bijoux de verres,
Colliers de pierre,
Tous restent éparpillés
Brisés, près de l’Amant
Mais l’on ne peut t’en vouloir, si parfois le dégoût t’habite.
Après tout, Tu es Celle
Qui a toujours tout vu de l’homme
Ses naufrages
Dans ton âme,
Ses corps perdus
Dans le tien
Combien de cris percent ton sommeil ?
Tous ces sursauts que tu as
La nuit,
Toutes ces vagues,
Que l’homme trouve si belles
Et qui ne sont pourtant que le reflet de tes angoisses,doux vomissement.
Tu ne pourrais être autre chose
Que salée
Toutes ces larmes
En toi,
Toutes ces familles déchirées
Ces hommes, endormis dans tes bras
Combien sont-ils ? Combien en as-tu gardé, dans tes profondes entrailles ?
Telle une Mèr-e, forcée
De porter
Ses enfants,
Mort-nés à l’aube de l’espoir.
Tu supportes,
Tu subis,
Tu vomis,
Mais toujours avec Beauté
Ta seule récompense ?
Le tendre regard de tous ceux qui, comme moi, ne peuvent vivre sans toi.
*** Mood du Jour ***
Lauryn. Elle se suffit.
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